dimanche 4 octobre 2009

L’éducation spécialisée


L’éducation spécialisée en Algérie et au Maroc avant et après les indépendances (1950-1965)

Résumé

Avant les indépendances respectives du Maroc et de l’Algérie, en 1956 et en 1962, des institutions pour jeunes délinquants, jeunes réputés difficiles ou enfants des rues, issues du secteur public ou du secteur associatif, ont été ouvertes. Malgré un léger décalage dans le temps, celles-ci semblent correspondre aux modèles en vigueur dans la métropole : tribunaux pour enfants, services sociaux, centres d’accueil, centres d’observation, foyers de semi-liberté, internats. Les archives nuancent pourtant l’idée d’une simple transposition et témoignent d’une situation plus complexe, ne serait-ce parce que ces deux pays ont connu des statuts et des destins différents. Les acteurs n’ont ainsi cessé de s’interroger sur une « pédagogie de l’enfant musulman », à partir des spécificités de la culture, de la religion, de la langue, des structures sociales et familiales.

Annonce

Avant les indépendances respectives du Maroc et de l’Algérie, en 1956 et en 1962, des institutions pour jeunes délinquants, jeunes réputés difficiles ou enfants des rues, issues du secteur public ou du secteur associatif, ont été ouvertes. Malgré un léger décalage dans le temps, celles-ci semblent correspondre aux modèles en vigueur dans la métropole : tribunaux pour enfants, services sociaux, centres d’accueil, centres d’observation, foyers de semi-liberté, internats.

Les archives nuancent pourtant l’idée d’une simple transposition et témoignent d’une situation plus complexe, ne serait-ce parce que ces deux pays ont connu des statuts et des destins différents. Les acteurs n’ont ainsi cessé de s’interroger sur une « pédagogie de l’enfant musulman », à partir des spécificités de la culture, de la religion, de la langue, des structures sociales et familiales. La tentation de gommer les différences s’est souvent heurtée à la persistance d’une catégorisation entre enfants « européens » et « musulmans », qui ne relèveraient pas des mêmes codes. Dans ce contexte, les éducateurs appelés à encadrer ces jeunes devaient-ils être formés dans des écoles métropolitaines ou sur place, participant alors à la construction d’une doctrine rééducative propre au pays ? Ces débats trouveront des débuts de réponse après les indépendances.

Nous avons fait le choix d’évoquer l’histoire de l’éducation spécialisée en Algérie et au Maroc parce que nous disposons d’archives abondantes et souvent inédites. Cette journée est un premier jalon, elle devrait soulever des problématiques qu’il faudra approfondir par la suite. Elle pourra permettre déjà que se croisent des acteurs intervenus dans le cadre de ces territoires, des chercheurs qui ont exploré les archives et tous ceux que cette réflexion intéresse.

un nouveau projet en éducation .......

Algérie : un nouveau projet en éducation pour CRC Sogema

Longueuil, le 1er avril 2009 - CRC Sogema est heureuse d’annoncer qu’elle a remporté un projet dans le cadre du Fonds d’expertise et de renforcement de capacités (FERC), contribuant ainsi au Projet d’appui à la qualité du secteur éducatif algérien (PAQSE). Ce mandat, financé par l’Agence française de développement (AFD), est une première dans le Secteur de l’éducation. Il sera réalisé auprès du ministère de l’Éducation Nationale d’Algérie (MEN) et aura pour but l’élaboration d’un programme de formation continue en gestion administrative et en ressources humaines pour les cadres des services centraux de l’éducation nationale.

L’intervention de CRC Sogema portera sur l’élaboration d'un programme de formation des personnels d’encadrement et de gestion des établissements scolaires formés à l’Institut national de la formation et du perfectionnement du personnel de l’éducation (INFPE). Elle portera aussi sur l’élaboration d’une stratégie de formation des cadres en charge de la préparation, de la mise en œuvre et du suivi de la carte scolaire. La finalité est d’assurer une offre éducative de plus grande qualité à l’aide d’une gestion améliorée.

Sur le terrain, les membres de l’équipe de la Division Éducation de CRC Sogema accompagneront les responsables nationaux et régionaux pour l’analyse des postes de travail ciblés. Cette analyse servira à procéder à l’élaboration de fiches métiers et de plans de formation des acteurs concernés par l’organisation scolaire et par l’encadrement pédagogique et administratif des écoles.

Rappelons que CRC Sogema est déjà bien présente en Algérie et que ce projet s’ajoutera à la liste de ses réussites dans ce pays.

Éducation en Algérie

Le système éducatif algérien a longtemps été cité en exemple dans les pays anciennement colonisés et contribuait à maintenir le sentiment d'appartenance nationale. Depuis 1962, la scolarité est gratuite et obligatoire pour les enfants de six à seize ans, qui suivent un cycle dit "!fondamental!" de neuf ans (six ans d'école élémentaire, trois ans de collège). En 1995, plus de 7millions d'élèves étaient encadrés par 300000enseignants!; près de 60p.100 des enfants âgés de douze à dix-sept ans étaient scolarisés!; 11,8p.100 de la classe d'âge concernée poursuivaient des études dans le troisième degré.

L'Algérie disposait de 8universités (dont 2 en sciences et technologie) qui accueillaient plus de 200000étudiants. L'université d'Alger, fondée en 1879, offre un enseignement dans plusieurs disciplines (droit, médecine, sciences et lettres). Sept de ces universités et la quasi-totalité des établissements spécialisés de l'enseignement supérieur ont été fondés après l'indépendance.

Malgré les efforts consentis, le système éducatif algérien n'est cependant pas parvenu à répondre aux exigences de l'explosion démographique. De plus, l'arabisation de l'enseignement introduite en 1972 a été jugée trop brutale par bon nombre d'observateurs. Elle a nécessité la formation hâtive des enseignants francophones, et le gouvernement dut aussi faire appel à des enseignants étrangers arabophones.

Les enseignants, et notamment les universitaires francophones, sont devenus l'une des cibles privilégiées du terrorisme islamiste. En 1994, moins de 40p.100 de la population totale était analphabète. Une nouvelle réforme prévoit d'arabiser les grandes facultés où l'enseignement se fait encore en français. En 1993, l'État a consacré 7,2p.100 du PIB aux dépenses d'éducation.

Arts et vie culturelle en algérie: Capitale politique, Alger est aussi la capitale culturelle du pays. La Bibliothèque nationale, qui y est située, possède l'un des fonds les plus riches du pays (650000 volumes), comprenant d'importants ouvrages sur l'Afrique.

La bibliothèque de l'université d'Alger abrite plus de 70.0000 volumes. Le musée de la Préhistoire et de l'Ethnographie, le Musée national des Antiquités classiques et musulmanes et le Musée national des Beaux-Arts se trouvent tous à Alger. Le musée de Cirta, à Constantine, conserve des collections d'art et d'archéologie.

Héritiers d'une tradition ancienne, les écrivains algériens ont su maintenir la richesse d'expression de la littérature de langue arabe tout en lui associant la langue française. Voir aussi Maghreb, littérature du. À l'image de la nation algérienne, la plus occidentale, sans doute, des nations arabo-musulmanes, la littérature algérienne contemporaine s'est forgée à partir d'une double influence qui lui confère sa singularité.